L'histoire

à

Gandelu

           

 

 

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  AMI DE PHILIPPE AUGUSTE ET MACON A GANDELU


Jacky Boucaret  

 

A la fin du XIème siècle ,début du douzième Jean de Montmirail******  ,était également partiellement seigneur de Gandelu (d'autres seigneurs possédaient des fiefs dans tant dans la ville ,à l'intérieur du mur d'enceinte,que sur le territoire en dépendant ).

En 1212 il ratifia la charte de Marguerite de Blois ( également proriétaire d'un fief à Gandelu ) donnant vingt arpents de bois afin de permettre la construction du monastère de Cefroid .

Jean de Montmirail se retira du monde vers 1212 et prit l'habit de religieux à l'abbaye de Lompont . Il y mourut en odeur de sainteté le 25 septembre 1217 il avait de par son mariage avec Helvide de Dampierre  deux fils et trois filles .

Lors de son l'entrée en religion  ses enfants ,Jean II  ,Mathieu,   Felice, Marie et Elisabeth religieuse à Montmirail se partagèrent les biens délaissées 

C'est ainsi que le château et une partie de la seigneurerie  de Gandelu furent attribués à son fils Jean II . De son côté Jean  1er de Montmirail , lors de son entrée en religion avait fait de nombreux dons à l'Abbaye de Lompont ; il lui avait donné entre autres choses une maison sise dans le Château de Gandelu ( à l'intérieur des  murs d'enceinte   ) et quelques menues dimes *****.

Jean II devenu maître de la seigneurerie, chercha querelle aux religieux ; n'osant pas attaquer ouvertement les actes fait par son père, il s'opposa à ce que les frères fissent faire à leur maison les réparations nécessaires . On vit alors le vieux chevalier venir avec les ouvriers dans la ville dont il avait été seigneur, les aider dans leurs travaux et porter des tuiles dont ils avaient besoin pour refaire la toiture . On le vit aussi,pour épargner aux religieux les insultes des ribauds, se charger lui même de recueillir les dîmes et aller de maison en maison,un panier à la main chercher les aulx qui revenaient au couvent . L'ail de Gandelu était renommé au XIIIème siècle .

Après la mort de son père Jean II se montra plus conciliant; il fit un arrangement avec l'abbaye de Lompont. Les religieux lui cédèrent la maison que leur avait donné Jean 1er ainsi que les ribauds, les hostises*, des poules de coutume **et des terrages*** ; ils reçurent en échange, une rente annuelle de deux muids**** de blé froment à la mesure de Gandelu et jean les autorisa à acheter une maison en dehors des murs ( partie nommée le village )pour y rentrer leur dime *****et leur avoine ,il leur permit également d'y avoir un serviteur non marié, entretenu par eux, qui serait exempt de taille et de tous autres devoirs envers la seigneurerie de Gandelu

Tout est bien qui finit bien

J Boucaret

 

D'après les archives de l'Aisne et extraits des annales de la société historique de Château-thierry parues en 1875

 *dépendances concédées à des paysans libres

**impôt en nature consistant à donner au seigneur une poule ou une géline par an

***droits de propriété

****unité de mesure de capacité ( grains , liquides )

*****impôt religieux

******Fils d'André, seigneur de Montmirail et de la Ferté-Gaucher, et de Hildiarde d'Oisy, Vicomtesse de Meaux, Jehan est né en 1165.     seigneur de la ferté gaucher, de Montmirail , de la ferté ancoul( la ferté sous jouarre),tresmes, condé, la chapelle en brie  , vicomte de Meaux et chatelain de Cambrai    Il a été formé dans la piété par sa mère et bien instruit en sciences séculaires. Embrassant la carrière militaire, il fut présenté à la cour royale, où il devint l’ami de Philippe Auguste, futur roi de France. La vie dissipée de la Cour lui fit négliger la formation de sa jeunesse et même son mariage fertile en descendance, avec une dame des plus estimables, Helvide de Dampierre, ne l’améliorèrent pas. Cependant, à l'âge de 30 ans, il rencontra Jobert, prieur de St Etienne de Montmirail, qui, par ses conseils, le ramena vers Dieu, dans la générosité et dans la foi. Il fit, alors, construire un hôpital pour tous les malades, mais sa compassion se tourna particulièrement vers les lépreux. Il aima les pauvres comme des frères. Il passait fréquemment des nuits entières dans la prière. Insatisfait d’une vie sainte dans le monde temporel, il finit par entrer au monastère cistercien de Longpont, distribua aux pauvres tous ses biens personnels et il se plongea entièrement dans la prière et la pénitence ; à tel point qu’il dût subir les critiques de sa famille et de ses amis qui lui reprochaient d’avoir abandonné ses biens et l’honneur de son rang. Mais aucun de ces reproches ne purent affaiblir la ferveur avec laquelle il chercha la perfection. Il mourut le 29 septembre 1217 .

De nombreux miracles à son tombeau ( Abbaye de Longpont  ) attirent encore de nos jours, des pèlerins.