Rando du 8 novembre 2009 -  Circuit "Automne en forêt de Retz"

 

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Les bulletins météo n'étaient pas aussi  optimistes que les randonneurs  de Gandelu loisirs. Et pourtant  cette matinée   d'automne  en forêt de Retz a donné entière satisfaction aux participants.

Pour commencer ,un bout de canal "à la fraîche "  , puis le début de  secteurs boueux  que nous avons traversés mais compensés par de belles couleurs des sous bois  d'automne ,ensuite des  étangs calmes et peuplés d'oiseaux de passage .ou nous  y avons croisé des vététistes pour ensuite  aborder   ces larges  chemins  reposants de la forêt domaniale  .

 Belle nature et toujours pas de pluie, le traditionnel casse-croûte  de 10h30 à la sortie de Oigny  avec  le rosé de Guillaume, la brioche de Karine et les dates de François. Bref des échanges sympa tout comme l'ambiance .

Une boucle en foret après cette «  clairière d'Oigny » et nous avons abordé les vestiges d'un espace historique : le tracé du Le chemin de fer de Port aux Perche ( Silly la Poterie à Villers cotteret)

Cette rencontre avait bien commencé avec un chemin agréable sur l'emplacement des anciens rails  puis tout s'est gâté après le passage sur un pont oublié par les promeneurs. Taillis, ronces, branches, talus  "bref  séquence  Brousse" mais pas une plainte dans la troupe seulement  des bons mots et des  rires.

Le chemin est redevenu plus hospitalier voir très beau  car encaissé et dominé par des roches taillées  pour facilité à son époque le passage du chemin de fer.

  

A cet instant du récit il faut parler de cette aventure  du  chemin de fer de Port aux Perches   à Villers Cotterêts

C'est  par ordonnance royale du 6 juin 1836, que  Louis-Philippe autorise la construction du chemin de fer et celle d'un port sur la rive droite de l'Ourcq. près de La Ferté-Milon

Charles-Esprit Charpentier à l'origine de cette aventure  lance aussitôt une souscription pour réunir les 600000 francs nécessaires à la réalisation de son projet

Le ler décembre 1838 est enregistrée la création d'une Société du chemin de fer de Villers-Cotterêts au Port-aux-Perches, avec la participation de la Compagnie du canal de l'Ourcq.

Les travaux enfin terminés, la ligne est mise en service le ler mai 1839 (Ouverture au seul trafic marchandises)

 

UNE TECHNIQUE SIMPLE, MAIS EFFICACE

Ce chemin de fer utilisait un mode de traction original, ignorant la locomotive à vapeur au profit de deux forces motrices : la force naturelle de la gravité et celle des chevaux.

Pour <<l'aller> la traction était des plus simples : une rame de wagons  chargés partait, en pente douce, de la gare de Villers-Cotterêts,  jusqu'au lieu dit le <<PavéNeuf, c'est-à-dire sur un parcours de trois kilomètres tant en plaine qu'en forêt. Arrivée là, cette rame était arrêtée par le garde-frein. Elle se trouvait alors à la partie supérieure d'une rampe à laquelle on donnait le nom de plan incliné automoteur. Avant d'aborder ce tronçon, on attachait à l'extrémité du dernier wagon de la rame le bout armé d'un câble (de dix centimètres de diamètre environ) revêtu d'une enveloppe goudronnée, l'autre extrémité étant également attachée à la première voiture d'une rame de wagons vides, ou peu chargés, en station à la partie inférieure de la rampe, située au lieu dit << le fond de Dampleux),.

Ce câble s'enroulait d'abord autour de la gorge d'une grande poulie Horizontale et glissait ensuite sur des poulies verticales solidement fixées au sol. Les wagons pleins, délivrés du frein et poussés légèrement, descendaient alors la rampe et faisaient remonter la rame de wagons vides,ceux-ci tempérant la vitesse des autres et, comme le chemin de fer était à voie unique il y avait une gare ou garage d'évitement au point de la rampe où les wagons se croisaient. Lorsque les rames étaient arrivées, l'une en bas, et l'autre en haut de la rampe, on détachait simultanément le câble. Les wagons vides étaient alors amenés par des chevaux jusqu'en Gare de Villers-Cotterêts et les wagons pleins continuaient leur chemin, en pente faible, jusqu'au bief du canal de l'Ourcq, en gare de Port-aux-Perches, où avait lieu le transbordement. Cette gare existe toujours, dans le prolongement de celle de Silly-la-Poterie.

Le chemin de fer du Port-aux-Perches fut cédé, par adjudication, à Mr Bertrand, le 22 juin 1842, puis revendu à la Compagnie du Nord, pour

234 O00 F le 21 juin 1857.

 

Voilà une aventure peu banale  dont il ne reste que ce tracé  peu emprunté, parfois en propriété privé mais qui mérite la visite que nous y avons effectuée.

La fin de notre randonnée  fut une rencontre avec des chasseurs en  battue sans incident voir même une certaine courtoisie à notre égard.

Le retour à port aux perches fut parsemé de secteurs boueux , certains parmi  nous ont même « goûté » l'humidité du sol  et toute la troupe fut de retour aux véhicules à 13heures au terme de ces 16km d'un parcours  sympa ; au total une bonne matinée.

A Bientôt sur les chemins

J Boucaret  

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Liens

La guinguette  Le port aux Perches